jeudi 5 avril 2012

Actualité : En signe de vie


La sculpture monumentale de Thomas Gleb, "Le signe", entre au musée du Hiéron de Paray-le-Monial.


Chapelle de l'ancien carmel de Niort.
A l’origine d'une exposition au musée du Hiéron, il y a un sauvetage, celui d’une sculpture contemporaine de Thomas Gleb (1929-1991) conçue en 1979 pour la chapelle des Carmélites de NiortThomas Gleb, artiste juif ayant échappé à la Shoa, intervient dans plusieurs chantiers de lieux chrétiens dans les années 60-70. A la fin des années 1970, il réaménage à Niort le chœur de la chapelle des Carmélites. Il crée un nouveau mobilier liturgique, notamment une porte transparente destinée à recevoir le tabernacle dans laquelle il insère des éléments sculptés formant lelettres du nom de Yahvé. A proximité de cette porte, il pose sur (dans) le mur une croix monumentale en forme de Y – initiale du nom de Dieu Yahvé et du nom du Christ, Yeshoua, Jésus. Cette œuvre sera perçue par les sœurs comme une « œuvre de réconciliation » ouvrant le dialogue entre Judaïsme et Christianisme.
Cette croix est complètement prise dans le mur, ses « bras » sont soulignés de peinture rouge, et des cordages soulignent l’aspect de couture, telle une blessure que l’on n’aurait pas correctement recousue. En 2010, les carmélites se séparent du couvent et la question de l’œuvre « murale » se pose. Menacée par un projet immobilier, elle fut sauvée grâce à la volonté de Dominique Dendraël, conservatrice du Musée du Hiéron et grâce au soutien de la ville de Paray-le-Monial.

Thomas Gleb, Le Signe, 1979, crépi, peinture et cordelettes, 370 x 380 x 1.5 cm 
© Kyoko Kalman
Cette œuvre rejoint aujourd’hui la collection permanente du musée. Elle est placée dans la salle « sous le signe de la croix » en dialogue avec des œuvres du XIIe siècle jusqu’à nos jours retraçant l’histoire du christianisme. En complément sont également exposés plusieurs dons de la famille de l’artiste : un livre d'artiste, Le Mystérieux, et un diptyque qui présente déjà en 1968 une incision – sorte de cicatrice – et la lettre Yod qui, doublée, peut signifierAdonaï, l'un des noms de Dieu, les deux parties de l'œuvre réunies évoquant la Fraction du pain.

« Je ne saurais expliquer avec des mots la signification d'une création.
Je marchai dans la nuit qui enfanta la lumière.
Si je savais expliquer je ne créerais pas.
Comme la présence de tabernacle, une présence mystérieuse, au pouvoir supérieur au nôtre, nous habite, elle ne se manifeste à travers nous que si nous écartons notre savoir, notre pouvoir, notre volonté, qui ne sont que des bornes, et orgueil. Et que si nous savons créer le vide.
“Dieu créa l'homme à Son image” signifie qu'Il le créa CREATEUR, que par là même définissait sa raison d'être, sa mission : créatrice.
 »
…/…
(Thomas Gleb, extrait d’un texte écrit pour l'inauguration de la chapelle de Niort en 1979)

Pour célébrer cette nouvelle installation de la croix de Thomas Gleb, le musée présente une rencontre artistique entre les œuvres de Georges Jeanclos (1933-1997) et de Max Wechsler (né en 1925). Ces installations supplémentaires entre en résonance avec le « Signe » de Thomas Gleb.
Avec cette exposition et l’aquistion de l’œuvre de Thomas Gleb dans ses collections permanentes, le Musée du Hiéron, qui appartient à la ville de Paray-le-Monial, continue de porter son attention sur la relation entre art contemporain et patrimoine religieux. Pour la conservatrice du Musée Dominique Dendraëlles objets d’art religieux présentés dans le musée servent d’introduction à l’art contemporain exposé près d'eux. Il y a bien un échange riche et fructueux entre des œuvres anciennes et d’autres contemporaines. Le Musée, fondé à la fin du XIXe siècle autour du thème de l’Eucharistie, bénéficie d’une collection très importante d’objets d’art religieux. Livres, reliquaires, crucifix, peintures, sculptures sont présentés avec une grande sensibilité pour leur fonction d’origine. Ainsi, une attention toute particulière est portée à l’accueil des scolaires dans le but de transmettre aux générations futures le sens de ces objets religieux.
 (Source : Narthex)
Le Musée du Hiéron : l’entrée du musée

Renseignements pratiques :
Musée du Hiéron 
13 rue de la Paix 71600 Paray-le-Monial
Tél. 03 85 81 79 72

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lundi 2 avril 2012

Biennale 2012: Rétrospective


 
"Expressions du sacré" 
Présentation de la 6e biennale sur le thème du "CRI" 
Chapelle Saint-Louis (Poitiers), du 25 février au 11 mars 2012.


Montage
  

Inauguration : lectures publiques






















Présentation de la biennale à l'église Saint-Savinien (Melle)
du 17 au 31 mars 2012







Conférence sur les "Représentations des passions et des cris"
par Arnaud Brejon
directeur du Mobilier National


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samedi 24 mars 2012

Actualité : le Cri à vendre


Une version du célèbre tableau Le Cri, du peintre norvégien Edvard Munch, sera mise aux enchères à New York le 2 mai par la maison Sotheby's et pourrait dépasser les 80 millions de dollars, a indiqué mardi 21 février la maison d'enchères. Munch réalisa quatre versions de ce tableau expressionniste, montrant un homme criant, les mains sur les oreilles, sur fond de ciel ensanglanté à Oslo, vu depuis la colline d'Ekeberg.
Celle que Sotheby's mettra aux enchères lors de ses ventes d'art impressionniste et moderne en mai est une huile, tempera et pastel, réalisée en 1895, la seule qui soit encore possédée par un particulier. Elle appartient depuis soixante-dix ans à la même famille, celle de l'homme d'affaires norvégien Petter Olsen, dont le père Thomas était un voisin, ami puis protecteur de Munch. Les trois autres versions duCri, réalisées entre 1893 et 1910, sont possédées par le Musée Munch d'Oslo et par la Galerie nationale d'Oslo.
"DU SANG ET DES LANGUES DE FEU"
Ce tableau "instantanément reconnaissable" est "l'une des rares images qui transcende l'art et l'histoire pour atteindre la conscience internationale", a souligné Simon Shaw, responsable du département impressionnisme et art moderne de Sotheby's à New York. "Il est rare que de vraies icônes arrivent sur le marché et il est donc difficile de prévoir la valeur du Cri. Mais les récents succès [dans la vente] de chefs d'œuvres à Sotheby's laissent penser que le prix pourrait dépasser 80 millions" de dollars, a-t-il ajouté.
Dans son journal, à la date du 22 janvier 1892, Munch avait ainsi expliqué son inspiration : "Je me promenais sur un sentier avec deux amis. Le soleil se couchait. Tout à coup, le ciel est devenu rouge sang. Je me suis arrêté, épuisé me suis appuyé sur une clôture, il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et de la ville. Mes amis ont continué, et je suis resté là, tremblant de peur. J'ai senti un cri infini qui passait à travers l'univers."
L'œuvre prochainement mise en vente n'a jamais été montrée ni au Royaume-Unini aux Etats-Unis, sauf très brièvement à la National Gallery à Washington il y a des dizaines d'années. La maison d'enchères a prévu de l'exposer à Londres le 13 avril, et à New York à partir du 27 avril.
(Source : Le Monde.fr, 21.02.2012)

mercredi 14 mars 2012

Conférence : Cris et passions

La 6e biennale "Expressions du sacré" arrive à Melle. Pour inaugurer ce lancement, l'association Art & Rencontre, en partenariat avec la Ville de Melle, présentent:


"Les représentations des passions et des cris dans la peinture européenne du XVIIe siècle"

par Arnauld Brejon de Lavergnée
Conservateur national du patrimoine
Directeur des collections au Mobilier National


SAMEDI 17 MARS 2012
Melle, Salle des colloques-Metullum à 17h
(Entrée gratuite)



Arnauld Brejon est un historien d'art de renom. Grand spécialiste de la peinture du 17ème siècle, il particpa, en autre, à la redécouverte des chefs-d'oeuvre du Caravage. Après un séjour à la Villa Médicis à Rome, il entre au Louvre. Par la suite, il devient directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille. Bepuis 2003, Arnauld BREJON dirige la célèbre institution du Mobilier National. C'est à lui que revient la réouverture de la galerie des Gobelins.

Au cours de cette conférence, Arnauld Brejon nous conviera à découvrir comment le thème du cri fut décliné dans la peinture classique, comment de célèbres artistes tels que Caravage, Poussin, et bien d’autres, ont exprimé les passions dans leurs tableaux.


"Un voyage passionnel au temps des maîtres classiques, en compagnie d'un éminent  historien de l’art, accessible à tous".


 
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samedi 25 février 2012

Biennale 2012: Inauguration


10h45: arrivée des premiers visiteurs





Lecture des extraits d'Etincelles III de François Cassingéna-Tréverdy, Ed. Ad Solem.






Accueil à l'Hôtel de ville de Poitiers par Anne Gérard, adjointe à la culture.

Anita Lucet-Parisot, présidente d'Art&Rencontre remercie les partenaires de la biennale:
- Ville de Poitiers
- Radio Accords
- Communauté locale de Saint-Porchaire
- Commission diocésaine Patrimoine, culture et foi
- Super U de Saint-Léger la Martinière
- Ville de Melle
- Espace Saint-Hilaire (Niort)
- Communauté locale de Melle-Celles-sur-belle
- Comité d'organisation de la 6e biennale "Expressions du sacré"

Poursuite des échanges et des rencontres sous le vitrail d'Alienor.

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vendredi 24 février 2012

Biennale 2012: Montage

9h45 : la chapelle Saint-Louis du collège Henri IV (Poitiers) nous accueille dans son manteau de fraicheur!


Etat des lieux



"Le fantôme du diable" (M.P)



Question de point de vue 


Une pause bien méritée



Et retour au travail


 19h30 : la satisfaction d'une journée bien remplie


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dimanche 15 janvier 2012

Biennale 2012: 28 artistes



Des artistes aux univers singuliers et aux techniques maîtrisées présenteront leurs créations originales sur le thème du "CRI" lors de la 6e biennale "Expressions du sacré":

   ARNAUD Régine (Loudun, 86), peinture
BECOT-URIBE Ana (Missé, 79), peinture et aquarelle
CADIER Rémi (Jaunay-Clan, 86), scupture
 CLISSON Michel (La Peyratte, 79), sculpture
D'OUINCE Guillemette (Mauvières, 36), peinture
DURANTEAU Thomas (Aixe-sur-Vienne, 87), dessin et peinture
FERRAND Jean-Charles (Beaussais, 79), sculpture
 FERDONNET Maïté (Aiffres, 79), terre cuite
JALLAIS Xavier (Chauvigny, 86), peinture Site personnel
 JOLLIVET Françoise (Poitiers, 86), peinture
 JON Gérard (Poitiers, 86), sculpture
   JOYEUX Jean (Poitiers, 86), peinture
LAMOUR Claire (Nantes, 44), mosaïque
LEZER Elisabeth (Melle, 79), peinture et sculpture
 LUCET-PARISOT Anita (Sepvret, 79), peinture
 MAGNIEN Sabine (Saint-Martin-les-Melle, 79), peinture
NAVARETTE-FASE Anneke (Melle, 79), monotypes
NEWSOM Marcia (Mouton, 16), tricot
NEWSOM Eric (Mouton, 16), dessin
OLIVIER Marie-Noëlle (Poitiers, 86), peinture Site personnel
 PAGE Laurent (Niort, 79), sculpture
PROVOST Rémy (Yerres, 91), sculpture et céramique
 SEILLER Jean-Marie (Jardres, 86), peinture Site personnel
SOULARD Véronique (Parthenay, 79), peinture
TATEZ Elisabeth (Bonnes, 86), peinture
THALLER Georges (Saint-Sauvant, 86), peinture numérique Site personnel
THILTGES Isabelle (Paris, 75), sculpture Site personnel
 VALLIER Michel (Montmorillon, 86), peinture et sculpture




POITIERS, chapelle Saint-Louis
du 25 février au 11 mars 2012

MELLE, église Saint-Savinien
du 17 mars au 31 mars 2012

Ouverture du mercredi au dimanche, de 14h à 18h
-ENTREE LIBRE-



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mercredi 4 janvier 2012

Conférence: portrait



Arnauld Brejon de Lavergnée
conservateur national du patrimoine
directeur des collections du Mobilier National


(Extrait du Journal des Arts - n° 271 - 14 décembre 2007)

Pour l’historienne de l’art Mina Gregori, « Brejon est l’un des plus grands historiens de l’art italien. Son travail sur les caravagesques français s’est fait à un moment où l’on ne les connaissait pas. Cela reste toujours une référence ». 

Du Palais des beaux-arts de Lille au Mobilier national, Arnauld Brejon de Lavergnée s’est construit un parcours en marge de sa spécialité d’origine. Portrait d’un passionné.
«Arnauld n’est jamais au repos. C’est une intelligence en mouvement, qui ne s’endort pas, n’est pas désabusée. Il croit en permanence, positive toujours ».


Né à Rennes, Arnauld Brejon se lance dans des études d’histoire de l’art. En 1969, il passe le concours des musées et multiplie les stages au Musée national du Moyen Âge-hôtel de Cluny, au Louvre (Paris) et à Dijon. Pendant deux ans, il séjourne à la Villa Médicis, à Rome, où il travaille sur les inventaires après décès de Poussin. 
Avec l’historien de l’art Jean-Pierre Cuzin, il y concocte une exposition sur les caravagesques français, qui fera date en 1974 au Grand Palais. 


Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage (v. 1571-1610)
Le sacrifice d'Isaac
Florence, galleria degli Uffizi (Italie)
Il rejoint le musée du louvre où il œuvre à l’inventaire. Il y produira un copieux répertoire des peintures italiennes du XVIIe siècle dans les musées de France. « Arnauld a un très bon œil. C’est un chercheur qui travaille de façon instinctive. Il a une sûreté de regard ». 

L’exposition « Seicento, le siècle de Caravage dans les collections françaises », organisée en 1988-1989 au Grand Palais et mise en scène par Pier Luigi Pizzi, assoit sa notoriété. Parallèlement, il donne des cours à l’Ecole du Louvre où il électrise son audience. « Lorsque Arnauld parle d’un tableau, il le dirige comme si c’était une symphonie de couleurs. C’est un commentateur musical ». 





« Un tableau ne demande qu’à vous parler, mais pour diverses raisons, vous êtes inhibés, vous ne savez pas l’écouter. Il faut trouver des mots simples pour le faire parler. »



Quittant en 1987 les lambris du Louvre pour la direction du Palais des beaux-arts de Lille, ce spécialiste de peinture italienne change de décor. En dépit d’un fonds de premier plan, l’institution sommeille gentiment au gré de ses 80 000 visiteurs par an. En se retrouvant face à une collection flamande et hollandaise, Arnauld Brejon devra mettre entre parenthèses sa spécialité d’origine. Il a déplacé des montagnes pour obtenir des acquisitions. Il recompose même des ensembles dispersés. Son grand fait d’armes sera l’exposition toute en subtilité intitulée « Goya, un regard libre », programmée en 1998. Un regard libre qui n’était pas seulement celui du peintre, mais aussi du directeur et des conservateurs qui avaient orchestré l’événement.


Malgré sa prudence, Arnauld Brejon fut l’un des signataires de la pétition lancée par la Tribune de l’Art contre le projet du Louvre à Abou Dhabi. Il défend aussi mordicus l’inaliénabilité des œuvres d’art.

Tenture de l'histoire de Scipion: le repas chez Syphax
(Bruxelles, 1588)
Paris, mobilier national.
Il dirige depuis 2003 le Mobilier national, développe la nouvelle Galerie des Gobelins, inaugurée en 2007, et se fait le chantre de la tapisserie, secteur qui le rapproche le plus de sa discipline initiale, la peinture. Il se confie sur d’autres projets, comme la présentation de la tenture d’Alexandre d’après Charles Le Brun en 2008 et une exposition sur la restauration des œuvres d’art. « Je le dis avec humilité, je n’ai pas les réponses pour faire sortir la tapisserie de son ghetto. Celle-ci servait de faire-valoir. Or une tenture, c’est comme une fresque tissée. C’est presque aussi important que la galerie du Rosso pour François Ier ! », clame-t-il en retrouvant les mêmes accents que devant une toile. Après avoir mené le chantier de conservation des cartons peints, Arnauld Brejon songe à mettre en place de nouveaux modes de stockage des tapisseries d’ici à 2010-2011. Mais surtout, il rêve de pouvoir refaire une petite exposition sur les caravagesques au Grand Palais. Histoire de renouer avec sa véritable passion.





CONFERENCE

samedi 17 mars 2012 à 17h
Salle des colloques de Melle

"Les représentations des passions et du cri 
dans la peinture européenne du XVIIe siècle"